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Bethoncourt : Pompe en dysfonctionnement : des dizaines de pleins gratuits…
Il y avait affluence, samedi soir, à la station-service jouxtant Colruyt. Le dysfonctionnement des pompes 24/24 a fait le bonheur de certains
Bethoncourt. Beaucoup en rêveraient, certains y ont eu droit. Du carburant qui coule à flots sans devoir verser, en contrepartie, le moindre euro. De l’or noir gratis, c’est Byzance !
Le bouche à oreille a fonctionné à vitesse laser et samedi soir, ça se bousculait au portillon de la station DATS, zone de la Prusse à Bethoncourt, pour s’abreuver à la fontaine d’abondance.
Un petit manège qui n’est pas passé inaperçu. Un témoin s’est vite étonné de cette affluence inhabituelle le long de cet axe principal qui relie Montbéliard à Héricourt. Il a aussitôt prévenu les gendarmes. Lorsqu’une patrouille débarque, sur les coups de 22 h, il y à la une cinquantaine de véhicules qui patientent aux pompes (24 heures sur 24) et une trentaine de personnes qui s’agitent autour des voitures.
Accueil hostile des gendarmes
L’arrivée des gendarmes, synonyme de fermeture annoncée des robinets, n’est pas précisément bien perçue. Comme l’exprime le commandant Manuel Boissière, patron de la compagnie de gendarmerie, « une certaine hostilité se fait ressentir ».
Des renforts sont donc requis pour rééquilibrer les forces. Au bout du compte, avec l’arrivée d’une nouvelle marée bleue en provenance des diverses brigades locales, les « clients » finissent par battre en retraite. La gérante de station est avisée à son tour et se déplace sur les lieux. Une anomalie est constatée. Pas besoin de glisser sa carte de crédit pour voir le mécanisme délivrer du carburant dans les réservoirs.
Une question se pose : s’agit-il d’un dysfonctionnement accidentel dont quelques petits malins se sont aperçus ou est-il question d’une fraude savamment orchestrée ?
Pour l’heure, les enquêteurs n’ont aucune certitude. De même qu’hier, il était impossible de chiffrer la quantité de carburant ainsi « siphonnée » et le montant du préjudice. Devant l’apparent problème, il a été décidé de fermer purement et simplement la station.
Ce matin, un jeune automobiliste paraissait tout surpris. « Ben ouais, hier soir, j’ai vu qu’il y avait plein de monde. Paraît que c’était gratuit… »
Pas tout à fait ! Car si les gendarmes n’ont pas pu aborder le cortège hostile, dans un premier temps et n’ont pu stopper le libre-service sauvage, ils ont néanmoins eu le loisir de relever les plaques minéralogiques des différents véhicules qui faisaient le plein. Comme chacun le sait, ce type de cadeau finit toujours par se payer…
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